Planter une prairie fleurie

Planter une prairie fleurie

Espèces susceptibles de bénéficier de cette action : Vers de terre

Efficacité de l’action :

Coût de l’action :

Niveau de complexité de l’action : Très simple

Durée pour voir une évolution de la biodiversité : Quelques semaines

Type d'établissement où mener l'action : Les espaces extérieurs de mon établissement sont bétonnés mais avec des espaces vert.

Pourquoi mener cette action ?

Les prairies fleuries sont un des milieux très attractifs pour les insectes pollinisateurs comme les abeilles domestiques mais également les abeilles sauvages, les syrphes, les bourdons, les papillons… et tout un tas d’insectes moins connus ! Ces insectes, fortement menacés par l’augmentation de l’urbanisation et des pollutions, sont attirés par le nectar contenu dans les fleurs et dont ils se nourrissent. Lors de leur alimentation, ils récoltent involontairement du pollen qui s’accroche à leur corps et qu’ils transportent de fleurs en fleurs permettant ainsi la pollinisation et donc la reproduction des plantes à fleurs (angiospermes). Semer une prairie fleurie dans ton établissement peut participer à créer un lieu de passage pour ces insectes ou leur servir de refuge.

Les avantages prévisibles de cette action :

  • Les prairies ries sont une source de nourriture et un lieu de reproduction pour les es pollinisateurs. Elles permettent donc de favoriser leur développement.
  • Les insectes pollinisateurs participant à la reproduction des plantes à fleurs (angiosperme) et une grande majorité des plantes cultivées dépendent d’eux, ce sont donc des acteurs importants de nos socio-ecosystèmes.
  • Leur place au sein de la chaine alimentaire assure la régulation de ns d’insectes  ravageurs.
  • Elles ont également une valeur esthétique et rendront ton établissement plus agréable à vivre et contempler.

Comment faire concrètement ?

Vous l'avez compris, semer une prairie rie est un bon moyen de favoriser les es pollinisateurs ! Voici comment procéder :

Choisir un lieu :

Commencez par identifier une zone où semer les plantes. Dans l’idéal, il faut une zone peu fréquentée (et donc peu piétinée), pas trop petite (vise au moins 10 m²), ensoleillée, protégée des vents dominants et dont le sol n’est pas trop riche. Nous vous conseillons de demander l’avis d’adultes de l’établissement avant d’entreprendre quoi que ce soit (les personnes qui s’occupent des espaces verts par exemple) ; nous vous proposons un exemple de courrier à télécharger pour expliquer ce que vous voulez faire.

 

Mettre en place la prairie fleurie :

  • Procurez-vous les es que vous souhaitez planter. Attention, chaque pollinisateur est adapté aux fleurs qu’il butine et certains mélanges commercialisés favorisent très majoritairement l’abeille domestique. Nous vous conseillons le mélange « Noé pollinisateurs sauvages » constitué de 28 es qui favorisent une diversité d’insectes et dont les périodes de floraison s’étend de avril à juillet.
    Vous pouvez aussi créer vous-mêmes un mélange de graines. Voici un exemple de mélange : Achillée millefeuille, luzerne lupuline, centaurée de debeaux, vipérine, coquelicot, mauve musquée, sauge des prés, bouillon blanc, calleuse fausse bruyère, knautie des champs, marguerite commune, primevère officinale, mélisse, origan (voir le guide Plantons local en Île-de-France, ARB îdF, 2020). Dans ce cas-là, favoriser les plantes locales (qui sont adaptées aux conditions locales). Pour ce faire, vous pouvez sélectionner vos plantes via les marques « végétal local » et « vraies messicoles ». Elles vous permettront d’assurer leur provenance de l’une des 11 régions biogéographiques de France.

  • Sur le site de votre choix, commencez par retourner la terre sur une profondeur de 15/20 cm avec une griffe, puis désherbez manuellement les plantes qui s’y trouvent car la prairie fleurie poussera davantage sur un sol pauvre en matière organique.

  • Il est recommandé de semer les graines courant du mois de septembre à une densité de 3 à 5 grammes de graines par mètres carrés.

  • Donnez ensuite un second coup de griffe avant de passer le rouleau. Les pluies naturelles et la patience feront le reste !

  • Protégez l’espace sur lequel vous semez vos graines en le délimitant (avec des piquets et de la ficelle par exemple) et en plaçant des affiches pour expliquer votre démarche (une affiche t’es proposée plus bas sur cette page).

 

Observez la biodiversité avant et après pour voir l’effet du changement de végétation :

Réaliser des protocoles Vigie-Nature École vous permettra de savoir si vos actions ont un effet sur la biodiversité ! Pense à faire des inventaires (ici Sauvages de ma rue bien sûr mais vous pouvez aussi tenter le Spipoll ) avant de commencer après avoir semer votre prairie fleurie, vous pourrez ainsi vérifier si la biodiversité augmente. Attention, si certains changements peuvent parfois être rapides (les plantes par exemple) d’autres sont très lents (les escargots ne sont pas connus pour leur vitesse à coloniser de nouvelles zones par exemple).

Pour chacun de nos protocoles, il faut définir une zone d’observation qui permet au chercheur de connaître le contexte dans lequel vous faites tes observations. Pour certains de ces protocoles, on vous demandera si des espèces sont présentes, pensez à actualiser ces informations si ces espèces apparaissent dans votre prairie (des orties ou des ronces par exemple).

Voici les protocoles que vous pouvez faire :

 

Observez régulièrement les espèces qui y poussent (pour les reconnaître utilise l’application P@ntNet ou la clé de détermination en ligne) ainsi que les insectes qui les visitent. A chacun de vos passages, vous pouvez noter la date et les espèces présentes, les photographier… Cela vous permettra de suivre l’évolution de la biodiversité végétale au cours des saisons et des années. N’hésitez pas à demander de l’aide à des adultes de l’établissement comme ton professeur de SVT.

 

Entretienez votre prairie fleurie :

Vous pouvez faucher (couper les herbes) votre prairie une à deux fois par an. Dans l’idéal, pour la taille, il faut éviter les machines qui broient comme la tondeuse, et préférer la fauche à la main. On peut fixer la hauteur de taille à 10-15 cm. Lors de la fauche, épargne un tiers de la zone jusqu’à la prochaine coupe cela permettra de laisser une zone de refuge pour la faune (notamment pour les insectes).

 

Documentez l'évolution de la biodiversité !
Réalisez d’autres inventaires régulièrement pour vérifier que le nombre et la diversité des insectes a bien augmenté.

Liste du matériel à prévoir

  • Griffe de jardinage
  • Rouleau de jardinage
  • Graines à semer

Personnes à prévenir

Pour pouvoir mettre en place cette action, il vous faut l’autorisation de plusieurs personnes (le proviseur ou le principal de votre établissement, le gestionnaire).

N’hésitez pas à en parler également aux professeurs de SVT !

Dans la partie ressources, vous pouvez télécharger un modèle de courrier à compléter, que vous pourrez envoyer aux adultes responsables pour expliquer votre projet. Nous vous proposons également des affiches à imprimer pour communiquer sur cette action dans votre établissement (voir partie ressources).

Budget à pévoir

Prévoir environ 40 € pour 15 m² si vous achetez le mélange de es.

Des ressources pour t’aider.