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BirdLab saison 3 !

Du 15 novembre 2016 au 31 mars 2017, BirdLab est reconduit pour une troisième saison, alors à vos smartphones !

Pour ceux qui ont oublié, le programme BirdLab a pour but d'étudier le comportement des oiseaux communs en hiver lors de leur approvisionnement sur des mangeoires. Les observateurs sont invités à reproduire, pendant 5 minutes et en temps réel, sur un smartphone ou une tablette les mouvements des oiseaux sur deux mangeoires.

Les paires de mangeoires peuvent être de type plateaux et contenir des graines de tournesol (très appréciées par de nombreuses espèces d’oiseaux) ou de type suspendues et contenir des boules de graisse. Pour en savoir plus, suivez ce lien.

Que souhaitent étudier les scientifiques avec ce programme ?

Pour trouver des sources de nourriture, les oiseaux peuvent chercher de façon individuelle en se basant sur l'expérience, soit de façon sociale en fonction des espèces et/ou de la densité de population.
Par exemple, une étude a montré que les mésanges bleues et charbonnières ont tendance à se rejoindre sur des mangeoires mais que ces regroupements ne sont pas liés à l'abondance d'autres espèces. Les mésanges nonnettes visitent davantage les mangeoires avec des graines de tournesol s’il y a déjà dessus des mésanges bleues ou charbonnières. Par contre les moineaux domestiques semblent éviter la mésange charbonnière.

Avec BirdLab, les chercheurs souhaitent comprendre de quoi dépend le nombre de visites aux mangeoires, le nombre d’espèces observées et s’il y a une équité d'accès aux mangeoires entre espèces. Ils souhaitent également évaluer l’impact d’autres variables comme  l’urbanisation.

Les données récoltées

Grâce à vous, nos scientifiques disposent de près de 10 000 parties exploitables ce qui représente tout de même près de 800 heures d’observations !
61 % des paires de mangeoires sont de type plateau et 24 % se trouvent en milieu urbain, 40 % en zone péri-urbaine et 36 % à la campagne.
Enfin en ce qui concerne les oiseaux, les mangeoires ont été visitées 18 fois en moyenne en 5 minutes. Ce chiffre peut varier de 1 à 147 ! De même, environ 3 espèces différentes sont aperçues au cours d’une partie et il n’y a qu’une poignée de cas où plus de 10 espèces ont été vues.

Méthodologie d’étude

Pour étudier l’impact de l’environnement sur les communautés d’oiseaux fréquentant les mangeoires, les chercheurs ont recensé, pour chaque paire de mangeoires, la présence de terres agricoles, urbaines, de forêts et de milieux naturels, enfin de zones humides et de surfaces en eau dans un rayon de 500 mètres.
Ils ont constaté que les territoires artificiels représentent en moyenne plus de la moitié du contexte autour des mangeoires (51,6%), alors que les territoires agricoles représentent environ un tiers (37,1%), les forêts et milieux semi-naturels seulement 10%. A l'échelle nationale, les territoires artificiels représentent 5,5% de la métropole, cette différence s'explique par le fait que les participants ont généralement installé leurs mangeoires à proximité de leur habitation et donc dans une agglomération.

Schéma