Étape 2 : l'insecte se pose sur la plante

Une fois l'insecte attiré, comment l'obliger à transporter le n ? En comptant uniquement sur la pilosité de l'insecte ou en déployant des mécanismes complexes, les plantes ont plus d'un tour dans leur sac !

 

Pollen collant

Une fois attiré par une r, l'insecte s'y pose et se nourrit. Du n est alors déposé sur la fleur, que l'insecte transportera jusqu'à la prochaine fleur qu'il visite. Si ces deux fleurs sont de la même e, la pollinisation peut avoir lieu et, plus tard, un t et une e peuvent se former. Malgré les mouvements souvent rapides des es pollinisateurs, le pollen se dépose sur leurs poils en raison de leur forme généralement hérissée et de leur texture collante.

Photographie d'un pollen d'Achilée milefeuille
Microscopic image of Yarrow Poudre formée de grains de pollen. Un grain de pollen est un petit ensemble de cellules microscopiques, libéré par les étamines et qui contient la cellule reproductrice (=gamète) mâle destinée à féconder l’ovule.  (Achillea millefolium) © Алексей Кабанов | Wikimedia commons

Les étamines, d'où proviennent les grains de pollen, sont souvent placées de telle manière que l'insecte est obligé de s'y frotter, et donc de transporter le pollen. Les grains sont généralement déposés sur la face inférieure de l'abdomen et sur le x, mais peuvent également être déposés sur les pattes.

 

Mécanismes élaborés

Certaines fleurs ont des formes ou des mécanismes qui aident les insectes à déposer le pollen. La sauge a des étamines à bascule ; lorsque l'insecte se pose sur la fleur, il appuie sur une sorte de petite pédale, ce qui fait basculer les étamines et les fait frotter contre le dos de l'insecte, déposant ainsi du pollen. Lorsque l'insecte se pose sur une autre fleur, il transporte le pollen de son dos jusqu'au e.

Photographie montrant une abeille (Anthophora) activant la bascule des étamines d’une fleur de Sauge
Une abeille (Anthophora) activant le basculement des étamines d'une fleur de sauge | © Gideon Pisanty | Wikimedia commons

 

Les prisons végétales

Certaines plantes utilisent des mécanismes encore plus particuliers pour être pollinisées. C'est le cas de l'Arum d'Italie, qui est pollinisé par des mouches. Pour attirer les pollinisateurs, l'Arum émet de la chaleur et une forte odeur de fumier. Les mouches se posent sur la fleur et tombent dans une chambre d'où elles ne peuvent pas sortir. Pendant la nuit, elles tentent de s'échapper de la chambre et se heurtent à la partie mâle de la fleur et à son pollen. Le lendemain, une fois qu'elles sont couvertes de pollen, une ouverture se crée dans la plante, permettant aux mouches ... d'être piégées par une nouvelle fleur et de déposer le pollen sur la partie femelle de la fleur !

Photographie d'un Arum d'Italie
Arum italien. La "prison" est proche du sol, dans la partie élargie de la plante. | © Orchi | Wikimedia commons

Les autres étapes de la pollinisation :