Etape 3 : L’insecte est récompensé

 

Une relation mutualiste

Grâce à la pollinisation, la e des plantes est assurée. La pollinisation apporte aussi un avantage aux es : le r ou le n dont ils se nourrissent. La pollinisation est une relation mutualiste, c’est-à-dire que les deux partenaires y trouvent un avantage.


Nectar et pollen sont parfois qualifiés de récompense pour appuyer sur le fait que les insectes aussi tirent bénéfice de la pollinisation. Le nectar n’a d’ailleurs pas d’autre fonction que d’attirer les insectes sur la r. Il est produit par des glandes appelées nectaires et que l’on peut rencontrer à différents endroits de la fleur.

Photographie d'une fleur de piment rocoto avec nectaires légendés
Fleur de piment rocoto (Capsicum pubescens) présentant des nectaires à la base des es | © N double U

 

Une mine d’or de nutriments

Le pollen contient une forte proportion de protéines (de 5 à 40 %). Il contient également des glucides (sucres), des lipides (corps gras), des minéraux (calcium, cuivre, fer, magnésium, manganèse, phosphore, potassium, silicium, soufre), des vitamines (B1,B2,B3, B5, B6, B7, B8, B9, B12, C, D, E, H, PP et provitamine A) et des enzymes (amylase, invertase et phosphatases).


Le nectar est composé majoritairement de sucres dont le glucose, le fructose et le saccharose. Il contient également en plus faible quantité des protéines, des lipides et des vitamines.


Derrière tous ces noms compliqués, le pollen et le nectar sont donc une véritable mine d’or pour les insectes qui y trouvent tous les nutriments essentiels pour le fonctionnement de leur organisme.

 

Du pollen pour bien grandir

 

Photographie d'une larve d'Osmie cornue dans sa loge à différents stades de développement
Larve d’Osmie cornue dans sa loge de 1 à 31 jours | © entomart

Dans ce nid d’abeilles sauvages, chaque loge protège une e et contient une boule de fine poudre jaune agglomérée dans une substance collante. La femelle a fabriqué ces boules dans les loges avant d’y pondre un œuf. On les appelle pâtées polliniques, il s’agit d'un mélange de pollen et de nectar qui servira à la nutrition des larves, la richesse du pollen en protéines en fait un aliment de choix pour leur croissance.

 


Les autres étapes de la pollinisation :

Pour aller plus loin

Certains trichent !

La relation mutualiste ne fonctionne pas toujours. Parfois un des deux partenaires est lésé.


Certains bourdons ont une langue trop courte pour atteindre le r de certaines rs en forme de tube. Ils font alors un petit trou sur le côté de ce tube pour avoir accès au nectar par le côté de la fleur. Ils se nourrissent alors de nectar mais ne pollinisent pas la plante puisqu’en passant sur le côté, ils ne sont pas en contact avec le n.

Photographie d'un bourdon sur une fleur de consoude
Bourdon sur fleur de consoude | © Barbara Mai | SPIPOLL, collection du 1er mai 2011 à Saint-Aubin-du-Cormier (35253)

Les orchidées du genre Ophrys ne produisent pas de nectar. Leur e imite l’abdomen de femelle d’abeilles sauvages et émettent une odeur proche de celle des es de ces mêmes femelles. Les mâles d’abeilles sauvages sont attirés par ces fleurs qui imitent leur femelle et se posent sur celle-ci en tentant de s’accoupler. Ils repartent avec des pollinies, des sacs de pollen sur la tête ou l’abdomen et tentent de s’accoupler avec d’autres fleurs. Ils pollinisent ainsi l’orchidée mais n’en retirent aucun bénéfice puisqu’ils n’y trouvent pas de nectar. Ils ne se nourrissent pas non plus de pollen.  Les Ophrys ont une floraison précoce qui coïncide avec la période d’éclosion des jeunes mâles peu expérimentés. En effet après quelques ts déçus et surtout avec l’arrivée des femelles, ils ne visiteront plus ces fleurs à promesses non tenues.

Photographie d'une abeille à thorax roux sur Ophrys
Abeille à thorax roux sur Ophrys sp. | © BEGONIA |SPIPOLL, collection du 25 mars 2011 à Vesseaux (07339)