Mode de vie des Vers de Terre

Vivre dans la terre quelle drôle d’idée ! Pour pouvoir vivre dans ces conditions, les vers de terre possèdent des adaptations bien particulières.

 

Ramper et creuser

Déplacement d’un vers de terre
Déplacement d’un ver de terre © Sébastien TURPIN

Le lombric possède des muscles circulaires et longitudinaux sous sa peau. S’il contracte les muscles circulaires de la partie avant de son corps, cette zone se rétrécit et s’allonge vers l’avant. Le vers ancre cette partie dans le sol avec ses s. C’est en alternant l’allongement et le raccourcissement des parties de son corps que le ver de terre rampe vers l’avant.
Pour s’enfoncer dans le sol, il enfile sa «tête» fine dans une étroite fissure, puis il contracte ses muscles longitudinaux, l’avant de son corps s’épaissit et écarte la terre. Les vers de terre peuvent déplacer de cette manière jusqu’à 60 fois le poids de leur corps, ce qui les propulse – par rapport à leur poids – parmi les animaux les plus puissants du monde.

 

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Une expérience rigolote !

Dans un silence absolu, placer un ver de terre sur une feuille d’aluminium et écouter attentivement le ver qui se déplace. On entend un crissement comme si le papier était gratté par quelque chose de dur. En passant le doigt sur la face ventrale, de l’arrière vers l’avant, on sentira la présence de s qui permettent au ver de s’accrocher pour avancer en rampant. En passant le doigt dans l’autre sens, on les sentira plus difficilement car elles sont inclinées vers l’arrière. Il est possible d’observer ces soies à la loupe.


Cette expérience permet de comprendre que le ver s’allonge vers l’avant à partir de la zone de soies ancrées au sol, puis qu’il contracte la partie avant ancrée à son tour pendant que la partie postérieure se détache.
 

 

Une peau qui respire

Les vers de terre n’ont pas de poumon, l’oxygène traverse leur peau très fine et perméable sous laquelle il y a des vaisseaux sanguins très fins qui vont capturer le dioxygène. Le lombricien (ou ver de terre) a une e.

L’humidité est indispensable à la respiration du ver de terre : sa peau ne sera perméable que si elle est humide. Quand le temps est sec, certains vers de terre creusent des galeries plus profondes pour rester humides. En été, quand on trouve des vers de terre desséchés sur le sol, c’est qu’ils sont morts asphyxiés.

 


Sentir

Sous terre, certains sens qui nous semblent indispensables sont bien inutiles. Sans oreille et sans nez, les vers de terre sont sourds et ne détectent pas les odeurs. Ils ne possèdent également pas de véritables yeux mais des s placées à l’avant et à l’arrière de leur corps. Ces cellules photosensibles permettent de percevoir les variations de luminosité.
Les vers de terre ont aussi un sens du toucher et de la gravité qui les aide à s’orienter dans leur système de galeries. Enfin, un sens de la pression leur permet de ressentir les secousses et donc de s’enfuir à temps à l’approche d’un r.
 

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Couper un vers de terre n’en donne pas deux !

On imagine souvent que si on coupe un ver en deux les deux morceaux vont régénérer un nouveau ver. Et c’est faux !


En fait, seule la partie avant renfermant les organes vitaux (« cerveau », estomac…) continue de vivre, à condition qu’il reste suffisamment d’anneaux derrière le m pour que l’intestin fonctionne correctement. Il faut également que la plaie ne s’infecte pas.