Peupler le milieu urbain
Pour pouvoir rir dans nos rues, les plantes doivent pouvoir se disperser. La e est un moyen efficace mais n’est pas le seul possible !
La graine, une plante en kit
Les es se forment dans le t, elles sont le résultat de la n des cellules reproductrices femelles (ovules contenus dans l’ovaire) par les cellules reproductrices mâles (contenues dans les grains de n) qui se déroule dans la r. La graine contient un embryon qui se développera en une nouvelle plante, lorsque les conditions lui seront favorables. Ce développement est appelé la n. Les graines peuvent patienter des mois, des années, des siècles, et même exceptionnellement un millénaire ! Cachées dans les moindres recoins, elles attendent des conditions favorables à leur germination, ce qui leur évite de germer en plein milieu de l’hiver.
Les graines voyageuses
Pour coloniser la ville, les graines produites par les plantes à fleurs ou les fruits les contenant vont être dispersées. Cette dispersion est assurée de différentes façons. Le vent, l’eau, les oiseaux, les
es ou d’autres animaux peuvent transporter les graines. Les animaux vont par exemple les rejeter dans leurs excréments après avoir mangé les fruits ou bien les transporter après qu’elles se sont accrochées sur leur corps. Mais la ville est une source de
rs très particuliers comme les semelles de chaussures, les pneus de voitures, ou encore le bas de vos pantalons !
Une multiplication rapide pour le bien comme pour le pire
L'Ailante a été introduit de Chine en Europe par Chéron d'Incarville dans les années 1740 et aux États-Unis en 1784. Il fut l'un des premiers arbres importés en Occident à une époque où les chinoiseries dominaient les arts européens et a d'abord été considéré comme un sujet magnifique pour les jardins. Toutefois, l'enthousiasme a vite diminué lorsque les jardiniers se sont familiarisés avec ses tendances à donner des drageons et se multiplier et son odeur nauséabonde. Malgré cela, il a été largement utilisé comme un arbre de rue pendant une bonne partie du XIXe siècle. En dehors de l'Europe et les États-Unis, l'espèce a été mise en place dans de nombreuses autres régions au-delà de son aire d'origine..
Des stratégies de dispersion variées
Des graines saveur moutarde
Pour disperser ses es, un Réséda commun, Ochradenus baccatus, profiterait du goût prononcé de moutarde que libèrent ses ts lorsqu'ils sont croqués par les animaux. En effet, des scientifiques israéliens ont observé un petit rongeur, Acomys cahirinus, crachant les graines de cette plante du désert du Neguev. Voir l'article.
Se disperser sans graines
Certains végétaux peuvent peupler le milieu environnant de proche en proche grâce à des organes qui, en se séparant de la plante d’origine, leur permettent de former de nouveaux individus. Ce type de reproduction est appelé multiplication végétative, car il ne fait pas intervenir de cellules reproductrices.
Parmi les plantes sauvages urbaines, les organes de multiplication végétative le plus souvent retrouvés sont les suivants :
- les tiges souterraines ou rhizomes,
- les drageons,
- les stolons.
L'Ailante par exemple est une plante qui se propage très vite par graines, mais surtout grâce à de nouvelles pousses que l’on appelle drageons, se formant à partir des racines même après que l'arbre a été coupé. Il supporte l'ozone, les fumées d'échappement, les poussières de ciment et autres pollutions humaines !
Des ressources pour s'intéresser à la dissémination des graines
- Un jeu pour évaluer les chances pour qu'une e pousse en ville : télécharger le jeu.
- Un exercice pour déterminer le mode de dissémination de quelques graines : télécharger l'exercice.