Un duo de choc
Les lichens sont partout, colonisant tant les arbres de notre rue que les roches au Nord du Cercle Polaire. Impressionnant ? Ce n’est pas tout : ils sont aussi essentiels à l’arrivée et à la survie de nombreuses espèces. Ils peuvent même être utilisés par les chercheurs pour évaluer la pollution de l’air. Cela mérite de s’y intéresser d’un peu plus près… Alliance d’algues et de champignons, le lichen nous dévoile ses secrets. Un lichen est composé d’une algue et d’un champignon : il en existe plus de 18 000 espèces, répartis dans presque tous les milieux terrestres.
Les lichens sont-ils des algues ou des champignons ? Un peu des deux ! En effet ils sont constitués de ces deux organismes vivant ensemble, en symbiose. Chacun apporte à l’autre un petit plus : le champignon protège l’algue des agressions extérieures, lui apporte de l’eau et des minéraux et permet sa fixation. L’algue fournit les sucres et les nutriments issus de la photosynthèse qui permettent le développement du champignon.
Les lichens ont longtemps intrigué les scientifiques. Ils ne savaient pas avec quels autres êtres vivants les ranger : mousses, champignons, algues ? Il faut attendre la fin du XIXème siècle pour que le botaniste suisse Simon Schwendener mette en évidence l’organisation particulière des lichens. Aujourd’hui, ces organismes sont classés dans le règne des champignons. On en recense environ 18 000 espèces dans le monde dont 3 000 présentes en France.
Ce sont des organismes faciles à observer. On les trouve dans tous les milieux terrestres : en forêt, en ville, en bord de mer, dans les déserts ; sur les arbres, les souches; sur les murs, les toits, sur les rochers (même partiellement immergés) et même les sols assez pauvres. Mais également à la montagne, dans les déserts et les milieux humides.