Le régime alimentaire

Les oiseaux des jardins se nourrissent généralement de es ou d'insectes, voire pour les plus gourmands, des deux ! Même si la plupart des oiseaux ont un plat préféré, il arrive souvent qu’ils se laissent tenter par des aliments différents. La forme du bec est un bon indicateur de leur régime alimentaire principal.

 

Les oiseaux avec des becs courts

Les oiseaux possédant un bec court et robuste, sont bien équipés pour décortiquer ou casser les es. Les moineaux et les pinsons sont des représentants bien connus de cette catégorie. Toutefois, l’été, ils mangent également des es et des chenilles, notamment pour nourrir les poussins.

photo de la tête d'un moineau domestique. Son bec est court
Moineau domestique | © Fréderic Jiguet | Vigie-Nature

Les granivores peuvent être nourris l’hiver grâce à des mangeoires :

Les mangeoires « plateau » (ou des graines posées directement sur le sol) attireront l’Accenteur mouchet, les bruants, le Serin cini ou encore les moineaux. Les graines de tournesol sont particulièrement appréciées par de nombreuses es. Les pics ou la Sittelle torchepot affectionnent les cacahuètes. Les mésanges, elles, préfèrent les boules de graisse. Quant au Merle noir et aux grives, les pommes laissées au sol feront leur bonheur.

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La Perruche à collier, un oiseau exotique bien installé :

La Perruche à collier est un oiseau importé d’Afrique ou d’Asie qui se développe dans de nombreuses villes d’Europe suite à des échappées de volières. En 2013, on estimait à environ 3 000 individus la n de la région Île-de-France (les premières proviennent d’un container de l’aéroport d’Orly en 1974, puis d’un autre de Roissy en 1990). C’est un oiseau granivore dont le bec pointu et recourbé lui permet d’ôter les écailles des bourgeons.

photo de la tête d'une perruche à collier
Perruche à collier | © Fréderic Jiguet | Vigie-Nature
Ressources

Nourrir les oiseaux

 

Les oiseaux avec des becs longs

Cette forme de bec est typique des oiseaux insectivores, qui se nourrissent à la fois d’insectes, de limaces ou d’araignées. Parmi eux on retrouve les merles, les mésanges et les grives mais aussi hirondelle et les martinets qui attrapent leur nourriture en plein vol.

photo de la tête d'un merle. Son bec est long
Merle noir femelle | © Fréderic Jiguet | Vigie-Nature


En hiver, un certain nombre d'espèces d'oiseaux ivores ne migrent pas et mangent alors des baies et des petites es sèches car pendant cette période, les insectes se font très rares.

Le rouge-gorge familier et la grive musicienne adaptent leur régime alimentaire en fonction des saisons. Ils intègrent des baies et des graines en automne et en hiver
Le régime alimentaire changeant du Rouge-gorge familier et de la Grive musicienne © Muriel Janus | Vigie-Nature École

 

Les oiseaux carnivores

Les rapaces, appelés aussi oiseaux de proies, ont un bec crochu et acéré. Il sert notamment à l’Épervier d’Europe pour plumer les oiseaux dont il se nourrit.

photo de la tête d'un épervier. Son bec est crochu
Épervier d'Europe © Fréderic Jiguet | Vigie-Nature

 

Des provisions pour l’hiver


Quelques es font des provisions pour la mauvaise saison. Les Mésanges noires et nonnettes ainsi que la Sittelle ont l'habitude de cacher des provisions en coinçant des es dans les crevasses des écorces. Les mésanges entassent également des es. Les corneilles et les pies enfouissent du pain, de la viande et divers déchets. Il semble que les oiseaux se souviennent de leur emplacement à l'aide de repères visuels. Le geai retrouve même des glands qu’il a cachés sous la neige. Certaines des graines oubliées permettent la pousse de chênes.

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Des changements de comportements

Depuis quelques années, on a pu constater des changements importants de comportements et de régime alimentaire chez certains oiseaux, qui ont fait preuve d'étonnantes capacités d'adaptation. En voici quelques exemples.

Dans les années cinquante en Grande-Bretagne, les Mésanges bleues ou les pies ont appris à se percher sur les bouteilles de lait déposées le matin devant les portes, puis à percer les capsules pour se nourrir de la crème surnageant dans la bouteille. On a même observé une corneille qui tentait de faire de même avec une boîte de lait en carton. Il semble que cette habitude soit apparue simultanément dans plusieurs régions, et elle s’est propagée rapidement.

Des oiseaux des forêts, auparavant absents des jardins, peuvent aujourd'hui s’y retrouver. Il y a maintenant déjà longtemps que le rouge-gorge ou le merle ne sont plus strictement des oiseaux des bois. Depuis quelques décennies, le Tarin des aulnes visite de plus en plus fréquemment les jardins. Ce changement de comportement est sans doute dû à la présence de distributeurs de cacahuètes, l'arachide ressemblant à sa nourriture favorite, le cône d'aulne. Mais les tarins ont aussi été aidés par l'extension des plantations de conifères, milieux où ils affectionnent nicher.
Ces changements de régime sont probablement dus à la diminution de la nourriture présente spontanément dans la nature et dont les oiseaux se nourrissent habituellement.